Réalisé par François Ozon, 2002.
Avec Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Emmanuelle Béart et Fanny Ardant.
Dans les années cinquante, dans une grande demeure bourgeoise en pleine campagne, les gens sont sur le point de fêter Noël. Mais un drame se produit : le maître de maison est retrouvé assassiné.Le ou plutôt la coupable se cache parmi huit femmes que fréquentait régulièrement la victime. Commence alors une longue journée d'enquête, faite de disputes, de trahisons et de révélations.
On se fiche de l'intrigue, en fait inspirée d'une vieille pièce de boulevard.
On se fiche de l'intrigue, en fait inspirée d'une vieille pièce de boulevard.
Et même des personnages. Ce qui a passionné François Ozon, c'est la vérité de ses actrices. La fausse réserve de l'une, la fausse insolence de l'autre. Leur démarche. Leurs voix, musicales, s'opposant ou s'épousant.
On est à 100 lieues du réalisme, de la vraisemblance, du naturel. Ozon joue sur la volupté de l'artifice, quand il devient une sorte d'art. Entre kitsch et nostalgie.
Comme il s'agit d'abord d'un jeu, le réalisateur accentue - à mort, si l'on ose écrire - la sophistication. Les décors et les costumes, follement années 50, rendent hommage au cinéma hollywoodien. Et de petits couplets chantés interrompent l'action. Coquetterie ? Non. Puisque chaque chanson révèle la solitude des héroïnes. Avec la morale finale, qu'interprète Darrieux : « Il n'y a pas d'amour heureux. »
Entre-temps, Ozon aura - comme d'habitude, mais mieux que d'habitude - dynamité l'hypocrisie des braves gens et des bonnes moeurs.
Les huit comédiennes sont splendides. (Pierre Murat à Télérama)
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