19.4.10

L´amour dure trois ans (Frédéric Beigbeder, 1997)


C´est un roman d'inspiration autobiographique qui raconte la vie et les déceptions sentimentales d´un chroniqueur mondain.
Marc Marronnier raconte dans le désordre ses déboires amoureux et sa vision de l'Amour avec un grand A. La thèse-titre est martelée plusieurs fois au cours du roman : l'amour dure trois ans, l'ennui s'installant rapidement dans la relation de couple. Le lecteur a donc droit au récit de l'idylle, du mariage, puis de la séparation d'avec sa première femme, Anne. Ensuite, il rencontre Alice qui devient sa maîtresse. Le reste du roman consiste en quelques digressions sur la vie mondaine, la superficialité de certaines personnes, le mariage et le sexe.
« L'amour est un combat perdu d'avance. »
Pourquoi l’amour dure trois ans (psychologies.com)
Tant pis pour les romantiques ! Selon les lois de la biologie, l’amour est un processus chimique de courte durée. Dans son dernier ouvrage, Petits Arrangements avec l’amour, Lucy Vincent, neurobiologiste, explique comment chacun de nous peut s’en accommoder… et prolonger la vie de son couple.
Docteur en neurosciences et chercheur au CNRS, Lucy Vincent est aussi l’auteur de Comment devient-on amoureux? (Odile Jacob, 2004). Un ouvrage iconoclaste et abondamment commenté, dans lequel elle détaille la mécanique biologique du coup de foudre. Elle poursuit aujourd’hui ses recherches sur la programmation génétique des rapports humains.
Psychologies : Vous dites que l’amour n’est pas un cadeau du ciel, mais un mécanisme du cerveau vieux comme l’humanité. Aujourd’hui, sommes-nous toujours marqués par ce schéma amoureux ?
Lucy Vincent : Oui, car ce mécanisme est ancré dans nos gènes, c’est un programme génétique. Le comportement amoureux est né, chez l’homme, de la nécessité d’assurer la reproduction de l’espèce. Dans un monde où seuls les plus forts survivaient, il fallait protéger les bébés. Pour survivre, l’enfant a besoin de deux parents. Car un parent tout seul ne peut à la fois le surveiller, l’abriter, aller chercher à manger et se défendre contre les prédateurs. Or, le seul phénomène qui puisse obliger les deux parents à rester unis est l’amour. C’est un processus par lequel deux adultes, mâle et femelle – aujourd’hui, ce pourrait être deux mâles ou deux femelles, l’homosexualité entre tout à fait dans mon discours –, se trouvent merveilleux. Non seulement au point de vouloir rester ensemble, mais aussi d’être mal quand ils sont séparés. L’alchimie cérébrale qui se produit alors crée une addiction et les rend aveugles aux défauts de l’un ou l’autre : elle leur permet de rester ensemble pour la survie de l’enfant.
Mais comment ce programme génétique commun peut-il pousser tel homme vers telle femme, et inversement ?
On pense qu’il existe des facteurs de complémentarité que notre cerveau cherche inconsciemment chez l’autre. Le rôle des odeurs a été mis en évidence. Elles traduisent des informations génétiques concernant le système immunitaire. Le raisonnement est le suivant : si j’ai un système immunitaire qui me protège de tels germes et mon partenaire un système immunitaire qui le protège de tels autres germes, notre enfant disposera d’une vaste gamme de défenses immunitaires. Mais si je prends quelqu’un qui a le même système que moi, mon enfant sera plus faible. Des expériences ont montré qu’un individu préfère quelqu’un qui a un système immunitaire très différent du sien. Les odeurs nous aident donc inconsciemment à choisir notre futur partenaire.

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